Jusqu’à présent, les entreprises devaient faire face à des consommateurs exigeants comparant les prix, à des actionnaires intéressés uniquement par les profits et à des concurrents de plus en plus nombreux. Pour rester compétitives sur un marché mondialisé, leur principal objectif se résumait à réduire les coûts. Optimiser pour plus d’efficacité au sein de l’organisation certes mais pas toujours dans le souci des bonnes pratiques…

La crise sanitaire et économique que nous traversons a rappelé à l’homme l’essentiel : la place prépondérante de la nature et l’importance du lien social. Deux éléments qui se retrouvent dans la  RSE et qui ont conduit les individus à s’interroger sur leur rôle dans la société.
Le changement des modes de vie a bel et bien commencé avec une remise en cause de chacun : transports plus doux, dé consommation, limites du distanciel.

C’est pourquoi les mentalités évoluent : que ce soit de la part des employés, des clients ou des actionnaires, une recherche de sens voit le jour. Les entreprises sont ainsi invitées à enclencher une transition.

Du changement dans les relations fournisseurs

Suite à la crise, la direction achats est désormais au cœur de la stratégie des entreprises. En effet, il devient très compliqué de contrôler l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement dans un environnement instable. 75 % des entreprises admettent avoir rencontré des perturbations et pour cause : la quasi-totalité des 1000 entreprises les plus fortunées travaillent avec des fournisseurs chinois.  

« L’une des mesures les plus importantes qu’une organisation puisse prendre est d’améliorer la visibilité de bout en bout sur l’ensemble de sa chaîne d’approvisionnement pour découvrir des données qui lui permettent de répondre rapidement aux crises ».

Zach Zacharia, directeur du Centre de recherche sur la chaîne d’approvisionnement à l’Université Lehigh (Etats-Unis)

Le suivi des matières premières, produits en-cours ou finis… s’avère indispensable pour assurer une bonne gestion de la chaîne d’approvisionnement. Celle-ci est en constante évolution ce qui incite les entreprises à s’adapter avec réactivité. Une adaptation qui implique une transparence dès le début et jusqu’à la fin du cycle de vie d’un produit.

Adopter une Politique d’Achats Responsables

La première étape consiste à adopter une politique d’achats plus responsables. Plus de 50% des entreprises le reconnaissent : les investissements doivent tendre vers l’amélioration de la résilience de la Supply Chain.
Reconsidérer la chaîne d’approvisionnement permettrait non seulement de réduire les coûts mais aussi l’impact environnemental tout en améliorant sa politique sociale. Par exemple, un approvisionnement plus local constitue une solution respectueuse de l’écosystème : diminution des frais de transport et de l’impact carbone, salaires décents.

Il existe notamment l’outil d’évaluation universel EcoVadis qui a pour objectif d’améliorer les pratiques RSE des entreprises et la performance de leur chaîne d’approvisionnement. Lire l’article Notation EcoVadis, pour des achats responsables

Concrètement ? Un questionnaire vous aide à faire le point et à vous comparer à des entreprises de même taille et de même secteur d’activité. Parmi les 4 thèmes abordés, l’un d’eux concerne les achats responsables. Le but est de développer des améliorations durables en impliquant les fournisseurs pour créer de la valeur à grande échelle. Plus de revenus, meilleure image, empreinte carbone réduite. Un engagement qui se fait à long terme mais qui en vaut bien la peine.

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