Le bien commun, la nouvelle performance des entreprises ?

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Performance = profit ?

Historiquement, la performance des entreprises est associée à la notion de profit. En d’autres termes, l’entreprise était synonyme de bénéfices et de performance économique pour les actionnaires. On avait coutume de dire que « le travail, c’est la santé ». Mais cette conception du travail est révolue ; les générations qui entrent sur le marché du travail ne considèrent plus la performance économique de l’entreprise comme le centre de leur épanouissement. Les externalités négatives des activités des entreprises, poussées par la recherche du profit à tout prix, sont aujourd’hui pointées du doigt.

L’évolution sociétale a transformé cette conception de la performance pour intégrer la notion de bien commun, c’est-à-dire que la préoccupation des entreprises n’est plus seulement économique. Les collaborateurs, les clients et les fournisseurs demandent aux entreprises de se réinventer et d’allier leur performance économique avec une prise en compte croissante de leur impact sur l’environnement et les populations.

Le bien commun, une responsabilité historique finalement intégrée à la performance des entreprises

La notion de bien commun vient de l’antiquité, et a une dimension philosophique, politique et même théologique. Le Pape Jean XXIII définit le bien commun comme la réunion des conditions sociales afin de permettre un épanouissement matériel, spirituel et moral de la personne. L’épanouissement est une notion qui évolue selon les sociétés : à l’origine l’église jouait un rôle majeur dans l’épanouissement des individus.

Au fil du temps, cette responsabilité a basculé entre les mains de l’Etat, avec la notion d’Etat-providence qui a émergé au XIXème siècle. Néanmoins, le Conseil d’Etat a considéré le concept de « bien commun » impertinent pour qualifier le rôle de l’Etat dans son rapport sur l’intérêt général en 1999.

Aujourd’hui, les entreprises s’approprient de plus en plus cette notion de bien commun. Ces dernières années, les entreprises ont dû s’adapter et revoir leurs conditions de travail afin qu’elles soient plus attractives pour les salariés de cette nouvelle société. La prise en compte d’enjeux sociétaux tels que l’environnement, l’éthique ou encore les droits de l’homme prennent une place grandissante dans leur politique d’entreprise. C’est ce qui a conduit à l’émergence de pratiques comme le télétravail, les horaires flexibles et le coworking, de plus en plus répandues. Les entreprises sont poussées par l’évolution des besoins de la société civile, mais aussi par de nouvelles obligations légales.

Une performance pour le bien commun poussée par la législation

En 2019, le législateur français fait entrer dans le code civil la notion de raison d’être des entreprises avec la loi Pacte, et permet aux entreprises de devenir des Sociétés à Mission si elles le souhaitent.

Loi Pacte

Ces avancées législatives proviennent des initiatives de l’Union Européenne qui, depuis quelques années, accorde ses plans d’actions aux enjeux du développement durable. Ainsi en 2013 et en 2014, l’Union Européenne a mis en place une obligation de publication de rapports extra-financier par les entreprises selon leur taille et le secteur d’activité. Les actes délégués de 2019 et 2021 sont venus renforcer cette démarche en apportant des précisions quant aux outils de reporting à utiliser, notamment la publication d’objectifs quantitatifs et qualitatifs afin d’évaluer l’impact des entreprises sur le bien commun.

Un projet de directive de la Commission et du Parlement Européen, appelé Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD) devrait être adopté cet automne. Il viendra préciser le champ des informations à publier et élargit l’applicabilité de la directive NFRD de 2014. De plus, la directive CSRD assoit le concept de la double matérialité.

La double matérialité, c’est la conceptualisation de la double relation qui existe entre les activités de l’entreprise et les sphères environnementale et sociale. D’un côté, les activités de l’entreprise ont un impact sur l’environnement et la population, qui ont eux-mêmes à leur tour un impact sur les activités de l’entreprise. C’est une relation de cause à effet réciproque. En d’autres termes, la dégradation des conditions environnementales et sociales a un effet direct sur la performance des entreprises. On comprend donc ici l’intérêt pour les entreprises de s’approprier ces questions en réduisant leur impact.

La RSE, au cœur de la nouvelle performance des entreprises

Finalement, la performance d’aujourd’hui est-elle encore purement économique par la poursuite des intérêts des associés ? Sociale en contribuant à l’épanouissement personnel des employés de la société à travers un objectif commun ? Environnementale en minimisant son impact sur la planète et ses ressources naturelles malgré son activité ? Et pourquoi pas les trois à la fois ? C’est en tout cas là l’ambition de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) ; celle de concilier ces trois composantes dans une seule et même performance.

Performance RSE

De plus en plus d’entreprises prennent conscience de cette transformation de la performance. Elles sont nombreuses à engager une démarche RSE dans le but de multiplier cette performance et rester compétitifs, tout en contribuant à faire croître le bien-être des humains et de la planète. Chez Entreprises engagées, nous nous sommes donnés pour mission d’assister les entreprises dans cette ambition. Consultez Nos Offres pour plus d’informations.

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