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Baromètre RSE 2022 : Où en est la stratégie RSE des entreprises ?

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Ce mois de septembre 2022 a été marqué par la publication de l’annuel baromètre RSE, une étude menée par Vendredi, la plateforme d’engagement citoyen des entreprises. Réalisée en partenariat avec 14 acteurs clés de la RSE en France, cette étude se base sur un échantillon de 790 entreprises de toutes tailles et de tous secteurs. L’objectif, vous l’aurez compris, c’est de prendre la température de la RSE chez ces entreprises et de déterminer les progrès, les freins et les principaux acteurs de la RSE dans le paysage entrepreneurial français.

La prise de conscience, un premier pas franchi par les entreprises

La plupart des entreprises interrogées ont franchi un premier pas essentiel : les enjeux du développement durable sont importants ou très importants pour 86% d’entre elles. C’est un excellent début, car cela signifie que la grande majorité des entreprises reconnaît sa responsabilité dans les problématiques sociales et environnementales que nous connaissons. Malgré tout, ce n’est pas suffisant pour faire une différence de fond. Les entreprises restent des structures à but lucratif, qui existent pour faire faire du profit. Il n’est donc pas étonnant que les deux principaux moteurs de la RSE soient la contrainte légale et le marketing.

La contrainte, premier moteur des entreprises

La contrainte légale est une motivation importante ou très importante pour 96% des entreprises interrogées. Ce levier s’est d’ailleurs révélé particulièrement efficace lorsqu’il est appliqué aux grandes entreprises. En effet, 100% d’entre elles auront effectué leur bilan carbone annuel fin 2022, ce qui est évidemment un chiffre fort. Mais au-delà même du symbole, il y a un vrai effet papillon derrière cette réglementation, puisqu’on constate un phénomène « d’avalanche réglementaire ». Les grandes entreprises, pour construire leur bilan carbone, doivent également récolter le bilan carbone de leurs fournisseurs. Cela les incite donc à choisir des fournisseurs qui font déjà leur bilan carbone, ce qui bien sûr encourage fortement les fournisseurs à mettre en place une comptabilité carbone pour rester compétitif.

L’argument marketing, un moteur puissant mais mal adapté aux enjeux

D’autre part, l’argument marketing est, sans trop de surprise, le premier moteur de la RSE. L’image de marque et la marque employeur sont en tête des préoccupations, ce qui confirme que la RSE reste un outil de communication particulièrement puissant. Par ailleurs, le département marketing est le plus impliqué des parties prenantes, ce qui traduit l’importance de la RSE en marketing. Si l’objectif de la RSE est de réconcilier l’activité économique avec les enjeux sociétaux contemporains, ne n’est pas pour autant que les moteurs qui la propulsent sont alignés avec cette ambition long terme. En effet, l’argument marketing n’est pas vraiment un vecteur d’engagement long terme et s’adresse parfois davantage à la forme qu’au fond.

Des signes encourageants : l’implication de la direction, témoin d’un pivot vers un engagement long terme.

On peut malgré tout se réjouir de l’importance de la volonté des dirigeants, qui est une motivation importante ou très importante dans 88% des cas, témoignant d’une ambition stratégique d’intégration de la RSE à la stratégie globale de l’entreprise. La RSE est présente au ComEx dans 63% des entreprises interrogées. Parmi elles, 77% ont un budget alloué à la RSE, contre 58% pour les entreprises dont la RSE n’est pas rattachée au ComEx. Le meilleur cas de figure reste d’attribuer son propre département indépendant à la RSE, puisque dans ce cas, c’est 80% des entreprises qui possèdent un budget annuel alloué. En ce sens, on observe un progrès encourageant, puisque la RSE est indépendante dans 1/3 des entreprises interrogées.

La méconnaissance du sujet, ennemi de l’allocation efficace des ressources

Parmi les entreprises interrogées, 82% identifient le manque de temps comme un frein important ou très important et 65% souffrent d’un manque d’équipe. On constate donc que la RSE n’a pas encore clairement fait sa place au sein des entreprises, qui ne lui allouent encore que des ressources limitées.

On peut trouver plusieurs explications à ce constat. Premièrement, la question de la rentabilité financière de la RSE se pose évidemment. On y trouve un intérêt marketing, qui est un de ses principaux moteurs, mais cet intérêt reste limité. Ensuite et surtout, on constate une forte difficulté à mesurer l’impact de la RSE. Beaucoup d’entreprises ne savent pas par quel bout prendre la RSE. En effet, 70% des entreprises interrogées rencontrent des difficultés à mesurer leur impact. Le problème vient donc aussi d’un manque de formation et de compétences en RSE. Les entreprises ne savent pas exactement où placer leurs ressources et comment mesurer leurs résultats.

On est plus efficaces ensemble

Il y a une vraie volonté d’intégrer la RSE à la stratégie d’entreprise, mais ce domaine nouveau reste nébuleux pour beaucoup. On observe un phénomène d’inertie entre la volonté évidente de bien faire et la difficulté à trouver par quel bout prendre le problème. Ce rapport montre qu’il n’est pas évident de s’adresser tout seul au problème de la RSE. Quand au manque de temps, de budget et de main d’œuvre s’ajoute la méconnaissance du sujet, le champ d’action des entreprises est très vite réduit.

Cette étude renforce encore davantage notre engagement à accompagner les entreprises dans l’intégration de la RSE à leur stratégie. Nous pensons que c’est ensemble, en alliant nos connaissances et nos compétences, que nous optimisons notre impact et l’utilisation de nos ressources pour atteindre nos objectifs. Si vous voulez plus d’informations sur nos services, consultez Nos Offres

Baromètre RSE 2022
Baromètre RSE 2022

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